Une des traditions pour Pâques
est de porter des vêtements neufs,
la croyance étant que porter un vêtement neuf
pour Pâques porte chance pour le reste de l’année…
Sur le plan symbolique,
la Tradition a transmis
que mettre des vêtements neufs
évoquait le renouvellement du « vieil homme »
(l'être conditionné, l'automate)
par la crucifixion du Christ et sa résurrection.
Toute tradition trouve sa source
au sein de la sagesse primordiale,
en amont de la religion qui la véhicule…
Celle des « habits neufs » pour Pâques
nous interroge sur la nature des « vêtements »
que nous portons :
comment choisissons-nous
d’habiller la nudité de la Conscience
que nous sommes ?
Avec les habits usagés
des pensées, croyances,
interprétations de la réalité ?
Ou avec l’habit neuf
de l’expérience de l’instant présent ?
Comment puis-je espérer goûter
la fraîcheur de la vie
si les habits-pensées que je porte
filtrent tout ce qui survient ?
Comme le dit David Ciussi,
« A chaque instant, j’ai le choix
entre l’instant présent ou l’instant pensant »…
Quel vêtement vais-je choisir de porter ?
Celui qui habille ce qui est
de son commentaire et me voile la réalité ?
Ou le vêtement neuf
de l’ouverture à mon ressenti,
dans l’instant,
libre du poids des habits interprétatifs ?
En ce dimanche de Pâques,
je vous invite à porter votre attention,
pour cette journée,
aux habits que vous portez,
d’instant en instant :
puisse la merveille de l’instant
toujours neuf se dévoiler à vous !
Isabelle Padovani
